Un scénario, quatre ambitions

  • Associer la sobriété énergétique et l’efficacité économique
  • Diminuer la dépendance aux énergies fossiles
  • Diviser par 4 au minimum les gaz à effet de serre
  • Organiser la sortie méthodique du nucléaire

1 Associer la sobriété énergétique et l’efficacité économique

Face à des consommateurs parfois piégés (recours obligatoire à la voiture, chauffage electrique…), et, en tout cas, toujours sensibles, à juste titre, au prix de l’énergie, il s’agit, d’aller vers un « mix énergétique » impliquant davantage d’énergies renouvelables, mais aussi davantage de sobriété, voire une réduction maîtrisée des consommations. Il s’agit de mettre en place l’intelligence collective et citoyenne sans laquelle notre scénario « virage énergie » ne serait qu’un exercice de technocrates : Nous avons donc besoin, pour mettre au point le scénario, à la fois de compétences techniques et économiques, mais aussi de « répondant citoyen ».

2 Diminuer la dépendance aux énergies fossiles

Le pétrole est une source d’énergie particulièrement difficile à substituer tant ses avantages sont importants. Pourtant, ne pas diminuer le besoin conduira inévitablement à des pénuries et à une hausse de la facture énergétique des collectivités, des entreprises et des ménages.
Nous devons ouvrir les yeux sur la dépendance de la Région Centre à cette énergie fossile, notamment pour certains secteurs comme l’agriculture céréalière qui sont particulièrement vulnérables à l’évolution des prix et à la disponibilité physique du fioul et des produits issue de la pétrochimie. Le scénario s’inspirera des territoires les plus avancés, que ce soit pour des raisons de contrainte (embargo, déclin de la production intérieure, etc.) ou par choix politique d’anticipation.

3 Diviser par 4 au minimum les gaz à effet de serre

La division par 4 des gaz à effet de serre d’ici à 2050 vise à éviter une catastrophe climatique mondiale. C’est l’ambition « officielle » de la politique nationale de la France dans le cadre des « lois Grenelle ».
Cette politique nationale comporte de nombreux volets en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, de construction, de transports et déplacements etc. Ces mesures sont « relayées » au plan régional et local, en particulier au travers des « Plans Climat Energie » comme celui que la Région Centre et d’autres collectivités sont en train de mettre au point.
L’objectif d’un scénario dit de « virage énergétique » est de s’appuyer sur les réflexions en cours, de les « relayer » en cherchant s’il est possible de faire « plus et mieux », dans la perspective d’une sortie conjointe du nucléaire, perspective qui est aujourd’hui absente de ces documents, au vu de la « non compétence » des collectivités territoriales en matière de nucléaire

4 Organiser la sortie méthodique du nucléaire

Les débats qui ont précédé les lois « Grenelle », et les textes législatifs qui en sont issus ont délibérément ignoré la question du nucléaire, considéré comme une énergie propre n’émettant pas de Gaz à effet de serre.
Mais aujourd’hui les catastrophes successives (Tchernobyl, Fukushima), le vieillissement des centrales, l’erreur humaine ou la malveillance toujours possibles, l’absence de solution concernant les déchets, le coût très élevé à terme des démantèlements, la dépendance à l’égard d’une énergie fossile (l’uranium). TOUT incite les hommes de raison à rechercher les voies d’une sortie du nucléaire, nécessairement progressive, mais d’autant plus urgente à engager. La Région Centre est la deuxième de France du point de vue du nombre de tranches nucléaires, et l’enjeu est donc de taille !